Découvrez ici la chronologie de la vie du célèbre fabuliste. Certains détails de la vie de Jean de La Fontaine restent encore inconnus. Toutefois, certaines dates de son existence sont des moments forts de ce grand poète. Voici les périodes clés de la vie de l'illustre Jean de La Fontaine en 9 dates clés.
Jean est né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry. Il nait de l’union de Charles La Fontaine, à la charge de maîtres des Eaux et Forêt, et de Françoise Pidoux. Il avait une demi-sœur ainée, Anne, et un petit frère, Claude. Il a mené une existence aisée de bourgeois de province grâce à la fortune personnelle de sa mère.
Charles, le père de Jean de La Fontaine organise un mariage avec Marie Héricart. À cette époque, Jean est âgé de 26 ans, alors que sa future épouse en a seulement 14. Un mariage sans passion et sans amour qui devient très rapidement un échec. Ils officialisent leur séparation en 1664.
Malgré que son mariage fût un véritable échec, Jean de La Fontaine eut un fils unique, Charles, avec Marie Héricart. Il a très vite délaissé sa femme et son fils, qu’il n’a pas vu grandir. En effet, il partageait son temps entre Château-Thierry, l’endroit où vivaient sa famille, et les salons littéraires de Paris.
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1662 : La chute de Fouquet
Du jour au lendemain, ce ministre des finances de Louis XIV, est arrêté, emprisonné, sa famille est bannie et tous ses biens sont confisqués. Jean de La Fontaine a fait preuve de courage à ce moment-là. En effet, cette même année, il fait imprimer une élégie intitulée « Aux nymphes de Vaux », dédié à Nicolas Fouquet et demandant la clémence du roi. Le château de Vaux représentant celui de Fouquet, fort luxueux, antérieur au château de Versailles. Il prend de nouveau sa défense en 1663 avec « l’Ode au roi ».
Jean de La Fontaine publie son premier recueil de Fables en 1668. Ce dernier a été illustré par François Chauveau. Cet ouvrage est dédié au dauphin, Louis de France, âgé de 8 ans à l’époque. Le recueil contient 124 fables éducatives, dont les célèbres « Le Corbeau et le Renard », « Le Chêne et le Roseau » ou encore « Le Lièvre et la Tortue ». Ce premier recueil fut un véritable succès.
La Fontaine présente au grand public le deuxième volume de ses Fables dix ans après la publication du premier. Il s’agit d’un recueil de 87 fables dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi. L’acceptation du public n’est pas aussi bonne que la première fois, qui avait le charme inédit de la nouveauté. Cependant, ce recueil contient quelques œuvres encore célèbres comme « Les Animaux malades de la peste » ainsi que « Le Rat et l’Huître ». Le dernier volume de Fables a quant à lui été publié en 1693. Faisant un total de 240 fables.
15 novembre 1683 : Élu à l’Académie française
La Fontaine a été élu à l’Académie française en novembre 1683, mais cela n’a pas été sans difficulté. En effet, pour ce faire il faut l’approbation du roi qui ne la donne pas avant des mois. Et ni Louis XIV ni Madame de Maintenon, son épouse secrète, n’appréciaient les contes licencieux de Jean. Il entra officiellement le 2 mai 1684, assis dans le fauteuil n° 24, précédemment occupé par Colbert. La position de l’ancien ministre des Finances était aussi une revanche pour le poète contre la conspiration orchestrée de Colbert contre son protecteur Nicolas Fouquet, en 1662.
Cette querelle, d’abord larvée, éclate à l’Académie française quand Charles Perrault, qui n’avait pas encore publié un seul de ses « Contes de la mère l’Oye », y présente « Le siècle de Louis », où il critique avec véhémence les auteurs de l’Antiquité et porte aux nues les créateurs contemporains. Ce qui provoque une vive querelle entre les « Modernes » qui se rangent à ses côtés, et les « Anciens », dont Jean de La Fontaine fait partie. Une querelle littéraire qui se pose à chaque époque, quand la tradition est remise en cause par une esthétique transgressive.
En 1692, Jean de La Fontaine tombe gravement malade et son confesseur, l’abbé Pouget, qui admire en lui un homme « fort ingénu et fort simple », obtient une abjuration publique de ses contes « infâmes ». Il lui fait même déchirer sa dernière œuvre à peine terminée. La Fontaine est mort le mercredi 13 avril 1695 à l’âge de 73 ans chez les Hervart, à Paris. Il est inhumé au cimetière des Saints-Innocents. Le registre paroissial de Saint-Eustache mentionne le décès et l’inhumation.
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